Ile Maurice, dimanche 21 février 1999, KAYA, un chanteur renommé vient de mourir en garde à vue. Il venait de participer à un concert légal en faveur de la dépénalisation des drogues douces. A la nouvelle de sa mort, des émeutes éclatent dans toute l’île. Un pays démocratique, cité en exemple, est frappé de plein fouet par un " cyclone social " d’une violence tout à fait exceptionnelle. Une contre-autopsie révèle que Kaya a été victime de brutalités policières.
La révolte embrase les villes et les quartiers populaires où Kaya, chanteur Rasta, précurseur d’un style, le SEGGAE, était la voix protestataire des jeunes de toutes origines, mais surtout des Noirs créoles. Cette nouvelle musique, mixage entre le REGGAE et le SEGA, musique traditionnelle mauricienne, est porteuse d’idées-fortes : métissage, fusion, non-violence.