Résumé
Tunisie 2009. Une embarcation de clandestins tente de fuir vers l’Italie. Ils « brûlent » leurs papiers, comme on dit ici. L’embarcation fait naufrage, il ne reste qu’un seul survivant. Que veulent ces gens qui tentent le tout pour le tout ?
Décembre 2010. Mohamed Bouazizi s’immole par le feu, il se « brûle » au sens propre, et déclenche la Révolution tunisienne. Que sont devenus ces jeunes du début et leurs familles ? Que ressentent-ils ? Que pensent-ils de la Révolution ?
English
In Tunisia, the verb to burn has various meaning. It could mean to burn one’s identity papers, to sneak through the border, to burn inside…
Burning inside is about the dreams and disillusions of all these “burnt” young people who, before the revolution, risked their lives to leave their country hoping for a better future. After the sacrifice of Mohamed Bouazizi, who actually burnt himself thus triggering the Tunisian Revolution, what do these youths, who wanted to leave their country two yeas ago, long for now ?
Synopsis
Tunisie, 2009
Année électorale. Année de la répression, comme toujours… Et un accident : celui de jeunes des banlieues Nord qui « brûlent leurs papiers » pour fuir de l’autre côté de la mer, et se noient par dizaines avec leur embarcation de fortune.
Tunisie, 2011
Année de la Révolution. Année d’espoir. Année de doute. Au lendemain de la Révolution, les jeunes affichent avec fierté leur nouvelle liberté. Mais dans cette période transitoire, où il n’y a plus ni lois ni autorités, les jeunes fuient par milliers vers l’île italienne de Lampedusa.
« Tous Brûlés » raconte les rêves et désillusions de ces jeunes « brûlés » qui tentaient le tout pour le tout et traversaient les mers pour des espoirs d’avenir. Après le sacrifice de Mohamed Bouazizi, qui se brûla au sens littéral, et qui enflamma le pays, quelles sont les aspirations de cette même jeunesse qui, deux ans auparavant, voulait fuir ? Cette jeunesse brûlée, se considère-t-elle toujours comme martyr de cette société ? Est-elle une génération sacrifiée
Ainsi, nous retrouvons les mêmes, deux ans plus tard.
Qu’est devenu Hichem le survivant de la « Harga » ( traduire la « brûlure » ) qui souhaitait malgré tout repartir ? Comment voit-il son avenir aujourd’hui, quels sont ses espoirs dans ce pays en reconstruction ?
Quel regard portent les parents de Bilel, ou de Fehmi, sur ces jeunes qui ont donné leur sang pour le changement ? Comment le frère de Tarek, et sa famille vivent-ils cette période de doute et de transition ? Comment Ayoub, le dernier fils d’Abdelwaheb, disparu en mer, rêve-t-il sa vie d’homme ?
C’est dans les mêmes quartiers, bien loin des jasmins en fleurs, que nous retrouverons ces brûlés d’hier. Autour de ces mêmes personnages, battus par le fatalisme d’une vie où tout était déjà écrit, nous ferons l’état des lieux de cette révolution toujours en cours.