Jeans, walkman, skateboards, punks contrastent aujourd’hui avec l’architecture stalino-gothique et les portraits figés de Lénine dans les rues de Moscou et de Léningrad. A Léningrad, le Liverpool de l’Est, le premier club rock tente de canaliser et contrôler les "amateurs" grâce à l’application des principes du centralisme démocratique. Mais les hit parades spontanés consacrent la musique des groupes les plus audacieux. Les cassettes sauvages se vendent comme des blinis. Pour devenir un peu de l’U.R.S.S. de demain, il serait plus instructif de traduire les milliers de rocks et leurs paroles à double sens, qui troublent le silence apparent de la société soviétique, plutôt que de tender désespérément l’oreille vers les murs du Kremlin où le rock est encore, pour le moment, une affaire d’état.