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Paris au beau "temps des équipages"

D’ Yves Billon et Nicolas Chaudun

Synopsis

Il y a à peine plus d’un siècle Paris trépidait sous le sabot des chevaux.

Pas un Parisien qui ne fut obnubilé par le noble animal. Où le loger ? Où se procurer le fourrage et le grain nécessaires à son confort ? Comment améliorer sa race ? De quel matériau revêtir la chaussée, afin de ne pas perturber sa foulée ? Fallait-il en manger la viande ? Autant de questions qui agitaient les salons et les bistrots, les salles de délibérations et les cabinets ministériels. Le cheval, c’était la grande affaire du moment. Jamais on n’en compta autant qu’à la Belle Époque.

La mécanisation dictait déjà leur avenir aux transports, individuels ou collectifs. Paradoxalement, le cheval s’était fait l’allié de cette mutation à marche forcée. Toute la mécanique agricole ne tournait que par sa force. A Paris, pas de grand magasin sans cavalerie ; la ville grandissait, la parcourir de bout en bout n’était possible qu’en omnibus, et c’étaient les chevaux qui tiraient ces lourdes carlingues. Les cochers faisaient la pluie et le beau temps. Et les courses unissaient dans une même passion le paletot de Grenelle et le monocle des nobles faubourgs.

Le cheval était encore un symbole. Celui de l’empire exercé par quelques uns sur le plus grand nombre. Monter ennoblissait. On se ruinait encore pour son écurie, son palefrenier, son harnachement. Jamais, en effet, l’équipement, la sellerie, la carrosserie même, n’avaient atteint de tels sommets de sophistication. Jamais autant d’artisans n’en avaient fait leur métier.

La Grande Guerre balaya d’un coup cette civilisation équestre. Comme par l’effet d’un mauvais sort, disparurent stalles, manèges et marchés, postillons et cochers, si vite et si bien qu’on peine aujourd’hui à se figurer la Ville Lumière placée sous le signe du Centaure. Ce qu’ambitionne ce film, c’est d’en restituer le panorama instantané.

Revue de presse

S’appuyant sur une riche iconographie, des entretiens avec des spécialistes du sujet et un commentaire finement écrit, où se bousculent mots et tournures rares ou désuets, Yves Billon fait revivre une époque où les équidés tenaient un rôle social et économique de premier plan,..." Télérama - Lire la critique ici.