Sur la boucle du Niger au Mali, une chasse à l’hippopotame traditionnelle s’improvise. Tout le monde connaît la situation du Sahel : il n’y a pas de pluie, et les greniers sont vides. L’hippopotame pèse 3 ou 4 tonnes, il peut fournir de la viande à un village pendant près d’un an, aussi c’est autour de l’hippopotameque se concentrent les espoirs des habitants de Ouatagouna. "Pour pratiquer cette chasse rituelle, il faut être d’accord, il faut faire même bouche." L’hippopotame, qui est au dire des Sorko, l’animal le plus malin, sait que les blancs le chassent maintenant avec des fusils, et il a appris à se méfier.